Le zaï : dépasser la pénibilité d’une pratique agroécologique chez les producteurs de mil à Ndiob (Sénégal)

Sidy Tounkara a, ?, Sambou Ndiaye a, b, Laure Tall a, Elisabeth Gueye a, Abou Ba a, Cheikh Oumar Ba a

Résumé

L’objectif de cet article  est de partager les résultats de l’étude de capitalisation conduite par l’Initiative Prospective Ag ricole et Rurale en juillet  2021 sur la pratique du zaï par les producteurs de mil de la commune de Ndiob au Sénégal et de contribuer ainsi aux réflexions  en cours sur les dynamiques de transition agroécologique possibles  en Afrique. A ce titre,  une revue de littérature scientifique et technique sur le zaï et la tenue  de 2 réunions techniques avec l’équipe municipale ont été à la base de la recherche empirique. En plus de cela, la démarche compréhensive et qualitative a été mise en œuvre  grâce à des entretiens semi-directifs avec des personnes ressources et à des focus groups dans 7 villages.  Cette approche a été complétée par la tenue  de 2 ateliers  de restitution communautaire et technique qui ont permis  d’enrichir les résultats obtenus. Ces résultats montrent qu’il y a une volonté  politique et une prédisposition favorable des paysans  à s’approprier la technologie du zaï. L’amélioration de la fertilité du sol, de sa capacité de rétention d’eau, l’augmentation des rendements et la rationalisation de la matière organique souvent  insuffi sante  sont autant de facteurs  favorables à la pratique du zaï. Cependant, la diffusion  massive  du zaï reste confrontée à des verrous  dont  le plus important est la pénibilité du zaï. Par  conséquent, il s’agit de travailler à réduire cette  pénibilité grâce à une mécanisation adaptée. In fine, cette  étude  a contribué à mieux connaître les facteurs  limitants du zaï et ceux qui contribueraient à sa diffusion.