Manger la semoule du manioc (Gari) : une culture alimentaire du Bénin transposée à l’Université d’Abomey-Calavi

Pierre Codjo Meliho a, ?, Jacqueline Folaké Tinouola b, Charles Lambert Babadjide b

Auteurs

  • Pierre Codjo Meliho

Mots-clés:

semoule du manioc (gari) ; Association des Délayeurs Nocturnes (ADN) ; fête du gari ; espace universitaire multi-identitaire ; Campus d’Abomey-Calavi

Résumé

Outre sa fonction  biologique pour combler  les besoins nutritionnels du corps, l’alimentation constitue l’un des supports importants de la construction et de la reconnaissance de  l’identité individuelle et  collective  sous  un  fond  culturel. Ainsi,  l’objectif de  cette  recherche est  de  décrire  le comportement alimentaire des  étudiants du  Campus Universitaire d’Abomey-Calavi en  associant les facteurs  identitaire et  culturel sous-tendant la pratique du  délayage de  la  semoule  du  manioc  (gari). Cet objectif  doit permettre de  répondre à  l’hypothèse  que  « Les comportements  alimentaires de base peuvent  être récupérés et transposés dans les espaces universitaires multi -identitaires et pluriculturels ». Réalisée  par  une  approche qualitative, la  recherche a  fait  recours  à  l’échantillonnage  à  choix  raisonné pour  interroger quara nte-trois personnes. Ces informateurs ont  participé à des  entretiens semi-directifs individuels complétés par  des  observations participantes ayant  donné  un  corpus  analysé  par  l’approche des interactions sociales restitué en trois résultats. Primo, pour contourner l’accessibilité financière de l’alimentation, il a été créé l’Association des Délayeurs  Nocturnes (ADN), intégrée à l’Ensemble  Artistique et  Culturel  des  Etudiants (EACE) pour  promouvoir l’alimentation  de  la  semoule  du  manioc  ( gari). Ces organisations fédèrent toutes catégories d’étudiants pour  célébrer la fête du gari,  un moment de convivialité qui prône  une  culture alimentaire marquant l’ identité béninoise et d’ailleurs en Afrique. Secundo, les résultats présentent l’historique de  la production du  manioc  et  ses dérivés.  Tertio, les résultats mettent en  lumière  les coûts  d’achat du  gari à la mesure, l’ordonnance  de  la  fête  du  meilleur délayeur nocturne, la  quantité nécessaire utilisée  et  les lots  aux  lauréats. En conséquence, les  pratiques alimentaires relatives à l’alimentation à la semoule  du manioc  (gari) en milieu  universitaire valorisent cet aliment de base des Béninois  et contribue à la sécurité alimentaire au prix de l’att einte des ODD d’ici 2030.

 

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Publiée

2024-09-07

Comment citer

Meliho , P. . C. (2024). Manger la semoule du manioc (Gari) : une culture alimentaire du Bénin transposée à l’Université d’Abomey-Calavi: Pierre Codjo Meliho a, ?, Jacqueline Folaké Tinouola b, Charles Lambert Babadjide b. Sciences Et Technologies Pour l’Agriculture Durable, 3(1), 66-76. Consulté à l’adresse https://stsa.una.bj/index.php/st/article/view/137

Numéro

Rubrique

Processus de soumission des manuscrits