IDENTIFICATION ET DESCRIPTION DES SYSTEMES CULTURAUX DE PRODUCTION DE GINGEMBRE AU BENIN.

Abstract

Le gingembre (Zingiber officinale) est une épice d’importance mondiale qui a connu un essor économique considérable ces dernières années en raison de ses multiples usages en gastronomie et en médecine traditionnelle. Cette plante rhizomateuse vivace, appréciée pour sa grande adaptabilité, a été introduite au Bénin il y a quelques décennies. Cette étude a pour objectif d’analyser le cadre de sa culture afin d’approfondir les connaissances agronomiques sur l’espèce. Plus précisément, elle vise à recenser les pratiques agricoles associées à sa production et à les décrire de manière systématique afin d’élaborer un guide technique de culture. Ainsi, une enquête de terrain a été diligentée. L’enquête, menée auprès de 301 personnes dans 13 communes du Bénin au moyen de questionnaires a permis de collecter des données relatives aux pratiques culturales du gingembre. L’analyse des résultats a montré que la pratique de la culture du gingembre se fait dans les trois zones climatiques du Bénin. La commune de Kétou est la plus productrice (45,16 %). Les champs s’installent aux bords des cours d’eau ou en terre ferme avec trois cultivars en production dont l’accession jaune ou vrai gingembre est la plus produite (45,16 %). Le gingembre est principalement cultivé sur du labour plat (67,74 %), en culture pure (87,10 %), sous couvert (77,42 %) et sur des superficies de 400 m² (54,84 %). La mise en terre est faite dans 93,55 % cas avec des morceaux de rhizomes issus principalement d’ancienne production (93,55 %) avec un cycle de 7 mois (35,48). Le désherbage manuel est le mode d’entretien des champs et la fertilisation est assurée par les engrais organique (61,29 %). A la récolte, les rhizomes sont conservés sous ombrage (38,71 %) pour une utilisation personnelle ou pour la commercialisation.  La production du gingembre est peu rependue au Bénin et non mécanisée.